Transcription du clip vidéo Agroforesterie

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L’objectif de produire rapidement des bois d’arbres feuillus en plantation demande qu’on vienne sélectionner les plus beaux sujets à un moment donné et retirer les arbres qui sont moins bien formés.
Le choix est jamais facile, mais le résultat permet aux arbres qui restent d’être libres de croître et d’avoir beaucoup de feuillage, ce qui permet de voir leur tronc grossir rapidement.
Alors, mes travaux cherchent à vérifier la fréquence pis l’intensité de ces éclaircies-là pour maximiser la qualité des bois.

Avec deux assistantes de recherche, on est là, dans une érablière, afin de préciser les lieux où on va faire l’échantillonnage.
Le projet vise à développer une méthode pour estimer rapidement la biomasse végétale de l’ensemble d’un site.

Nous venons de terminer la préparation d’échantillons de bois issus d’arbres en plantation, qu’on va comparer à des bois d’arbres produits en forêt naturelle.
La dureté et la densité, si elles sont les mêmes, permettraient d’avoir des usages comparables à ceux des arbres en forêt naturelle.

© Alain Cogliastro
L'agroforesterie combine la culture d'arbres et la culture agricole traditionnelle

Mes travaux s’intéressent aussi à l’agroforesterie, l'intégration des arbres ou des arbustes à des cultures agricoles.

On voit ici une préparation de site, en vue d’une plantation de soya.

On s’attend à des impacts environnementaux favorables et à une plus grande productivité des sites.


Plutôt que de couper complètement cette forêt de bouleaux gris pour la remplacer par une plantation d’épinettes blanches, on a choisi de mettre à l’essai des ouvertures par bandes dans ces forêts-là, dans lesquelles on va planter des arbres feuillus de grande valeur.
On préserve le paysage, la diversité, et on donne des conditions de croissance aux arbres feuillus qui sont préférables aux grands milieux ouverts exposés aux vents et aux ensoleillements forts de l’été.

Dans ces environnements, on va mettre à l’essai différents systèmes de protection des arbres qui vont leur permettre de pousser en hauteur, sans être broutés par le cerf de Virginie.

© Alain Cogliastro
À gauche, le noyer noir (Juglans nigra). À droite, le noyer hybride (Juglans nigra X Juglans regia).

Nous avons installé un dispositif expérimental pour comparer la croissance et, éventuellement, la qualité des bois de noyers noirs d’Amérique, une espèce nord-américaine de grande valeur et de noyers hybrides, qui sont venus de France, qui sont un croisement entre le noyer commun, celui qui nous donne la noix de Grenoble, et le noyer noir d’Amérique.

Alors la comparaison nous permettra de valider les avantages d’utiliser les hybrides en plantation pour produire des bois de qualité chez nos propriétaires privés.