Musée virtuel du Canada
Jardin botanique de Montréal 
Centre d’étude de la forêt

Des espèces en mouvement

Les arbres sont enracinés, c’est évident. Mais ils bougent aussi! Pour faire correspondre ces deux visions, diamétralement opposées, il faut changer notre perspective temporelle. Observez un arbre, de sa germination à sa mort. Il risque fort de rester en place, et vous, de vous ennuyer ferme. Mais si vous regardiez plutôt une population d’arbres sur plusieurs générations, vous la verriez se déplacer. Les semis colonisent de nouveaux espaces, tandis que les vieux arbres dépérissent et cèdent les lieux à une nouvelle flore. Chaque arbre reste en place; la population, elle, se déplace.

Conquérir de nouveaux territoires

Avec un plus grand recul chronologique, sur des milliers d’années par exemple, vous verriez les zones de répartition géographique des arbres fluctuer sur les continents. Vous verriez le baobab apparaître à Madagascar, puis, grâce à ses graines flottantes, coloniser progressivement l’Afrique et l’Australie. Lorsque les glaciers descendirent sur l’Europe, vous verriez les chênes retraiter dans le sud de l’Espagne, de l’Italie et dans les Balkans, et le platane, coincé entre les glaces et la Méditerranée, être éradiqué du vieux continent. Vous verriez aussi le périple des arbres qui ont colonisé la Gaspésie et l’île d’Anticosti...

Transcription du clip vidéo
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Dessin de la calotte glaciaire dans le Golfe du St-Laurent, il y a 10 000 ans