Bouger pour s’aérer
Peut-on reconnaître un arbre à l’oreille? Pour les peupliers, c’est possible. Ils ont des pétioles plats qui ancrent la feuille dans une position moins rigide et sont sensibles au moindre coup de vent. Cette drôle d’adaptation ne sert pas à faire chanter les feuilles, mais bien à leur accorder une plus grande mobilité.
En bougeant, les feuilles se débarrassent d’une partie de la couche d’air qui leur colle à la peau. Cette mince pellicule d’air stagnant qui entoure la feuille, la couche limite, freine l’efficacité de la photosynthèse en diminuant les échanges gazeux entre la feuille et l’air ambiant. Une couche limite plus mince améliore donc le processus de photosynthèse du peuplier.
© Jardin botanique de Montréal (Normand Cornellier)